Une seule raison d'aimer Noël [PV: Devinez donc!]

[HJ: Suite du bal de Noël, lequel est disponible ici:
https://opaleauberge.forumactif.org/bal-de-noel-f33/you-and-me-could-write-a-bad-romance-matt-t157.htm ]

Matt avait, comme tout le monde ou presque, déjà aimé. (CHUT!!! C'est un secret.) Une jolie blonde avait fait fondre son coeur et celui qui n'était encore, à l'époque, qu'un futur avocat avait succombé, s'enlisant dans les sables mouvants qu'était devenu son coeur. Il s'était abandonné à cette fille au nom d'un amour qu'elle lui promettait. Il avait été tellement heureux avec elle. Il avait eu l'impression de voler, d'atteindre des nuages que personne d'autre n'avait pu frôler. Puis, il s'était écrasé. Violemment. Il était tombé, poussé par celle qui ne l'aimait plus. Il s'était retrouvé seul, plus bas que le sol, écartelé entre son envie d'aimer et sa nécessité d'en vouloir à la terre entière.

Cette terre sur laquelle il l'avait rencontrée.
Cette terre qui avait tourné au rythme de leur amour.
Cette terre si vide sans elle.

Matt avait donc décidé d'oublier. Il avait effacé son visage de sa mémoire, éteint sa voix et étouffé jusqu'à son ombre. Il avait décidé que plus une seule personne ne viendrait bouleverser son équilibre et lui coller le visage au sol à nouveau. Il serait plus fort que tout sentiment. Il détesterait avec talent.

Puis, il y avait eu Gab et sa manière étrange de se frayer un chemin jusque dans son coeur. Il n'avait pas pu s'empêcher de devenir son ami. Ensuite...Il ne comprenait pas vraiment ce qui était arrivé, mais il s'était encore fait avoir: il était tombé amoureux d'elle!
-Si tu savais comme je m'en fous... tant que c'est toi, ce sera bien mieux qu'avec n'importe qui. Tu es mon plus beau cadeau de Noël.

-J'espère bien. Beau comme moi, il n'y en a pas d'autres.

Matt fit un clin d'oeil à sa belle Gab.

-On est faits pour aller ensemble...

C'était un compliment assez direct. Matt l'embrassa une nouvelle fois, avec fougue et retenue, du moins, le plus de retenue dont il se sentait capable.

-Est-ce qu'on va ailleurs?

Matt espéra que Gab ne pouvait pas voir dans ses yeux toutes les images perverses qui y étaient passées. Il se détesta (il en avait tellement l'habitude) d'être autant un...homme.

-Bien sûr, si tu le demandes. Je te...raccompagne à ta chambre.

Et ils avaient quitté le bal, ce pauvre endroit si peu intéressant pour eux si l'un ou l'autre ni était pas. Matt avait peu parlé, se contentant de couver sa chérie d'un regard un peu niais. Pour se rendre à la chambre de Gab, ils devaient passer devant celle de Matt. Puisque leurs chambres étaient très proches l'une de l'autre, cela pouvait sembler étrange et, surtout, étrangement plein de sous-entendus de ramener la belle jusqu'à sa chambre. Une fois devant sa propre chambre, Matt fit donc l'effort de parler.

-Donc...euh...C,est ma chambre... Je fais les quatre pas suivants avec toi?

Mais qu'était-il arrivé à l'élocution parfaite du grand avocat si professionnel en tout temps?

Tout était tellement parfait. L'athmosphère autour de nos deux corps était passionnée et remplie de tendresse. Matt m'embrassa à nouveau et un immense frisson me traversa le dos. J'aurais voulu ne pas être en publique et ainsi être libre de faire ce que je voulais. Par contre, dans la foule et surtout, à un bal, il faut avoir une certaine retenue. C'était principalement la raison qui m'avait poussée à lui demander de partir. Je voulais me lover contre lui... et bien plus. J'étais bien dans ses bras, mais je savais que je pouvais être mieux... autrement. Je n'y croyais pas. Après tout ce temps... j'étais en couple... du moins, c'est ce que je comprenais, et avec un homme tellement merveilleux que je n'arrivais même pas à dcrire complètement tout ce qu'il était pour moi... tant ce qui nous reliait était fort. Et en plus... il était physiquement parfait. Exactement comme les hommes qui me faisaient baver. Son corps était tout simplement une oeuvre d'art, résultat de plusieurs heures d'entraînement ardu, j'adorais ses cheveux.... ils m'avaient toujours tellement obsédée! Et puis... son visage, son sourire, ses yeux surtout étaient parfaitement faits pour aller ensemble. Il était tout simplement merveilleux a regarder... tellement que j'en oubliais souvent de vivre.

-Bien sûr, si tu le demandes. Je te...raccompagne à ta chambre.

Déçue, j'aquiessai. Je ne voulais pas qu'il me raccompagne... je voulais rester avec lui. Après une telle soirée, nous ne pouvions pas retourner dans nos chambres respectives et dormir tranquilement. Je n'étais pas d'accord. Néanmoins je le suivis sans un mot, évaluant la situation et établissant comment je pourrais changer la fin de cette histoire. Depuis le temps que j'avais envie de lui, je serais incapable d'attendre plus longtemps, surtout après l'avoir embrassé à répétition pendant une partie de la soirée. sur notre chemin, j'aperçus un bouquet de magnifiques roses d'un rouge éclatant qui semblait avoir été jeté par terre. Avec un petit rire, je ne pus m'empêcher de faire une remarque.

-Quelqu'un s'est fâché on dirrait bien... Domage, elles sont magnifiques. Il y a une fille qui ne sait pas ce qu'elle a manqué!

Pendant que nous marchions je sentais le gard amoureux de Matt sur moi et je me sentais incroyablement bien. À plusieurs reprises, je levais mon regard vers le sien en lui souriant chaque fois que nos yeux se croisaient. Il me comblait tellement que s'en était presqu'incroyable que, me connaissant, l'on sache que j'aimais un homme à ce point. Nous finîmes par arriver au 5e étage. La chambre de Matt était plus près de l'ascenseur que la mienne, bien que toutes deux très proches l'une de l'autre. Mon bel avocat stoppa net devant sa chambre et me regarda. Il me semblait très mal a l'aise... ce qui me surprit puisque je ne l'avais jamais vu ainsi. Matt était, dans ma tête, le genre d'homme qui n'était jamais mal à l'aise.

-Donc...euh...C,est ma chambre... Je fais les quatre pas suivants avec toi?

Et tout m'explosa au visage. Tout était très clair, maintenant. Il voulait la même chose que moi... et tout autant que moi. Il était dos à sa porte de chambre et moi face à lui. Je lui fis un petit sourire... rempli de sous-entendus et je l'enlaçai doucement, mon visage à quelque centimètres du sien.

-Si tu crois que je vais passer ma nuit sans toi, tu te mets un doigt et même toute une main dans l'oeil.

Sur ces mots, je l'embrassai fougueusement, passionnément et même presque sauvagement. pendant ce temps, mes main parcouraient son corps (ce qui, évidemment, aurait pu être pris pour un sous-entendu très explicite) afin de trouver l'endroit où il avait caché ses clés. Je finis par les trouver dans une des poches de son pantalon et, maladroitement, je débarrai la porte de la chambre de mon amour. La voie était libre maintenant... et il devait avoir très bien compris ce que je voulais. Ej me contentai de continuer à l'embrasser, lu laissant le soin de m'amener où bon lui semblait.

Pour une TRÈS rare fois, Matt n'avait pas faim. Habituellement, il traînait toujours une faim perpétuelle, un besoin de se gaver jusqu'à l'explosion, laquelle ne se produisait jamais. C'était comme si l'avocat avait un trou noir à la place de l'estomac. La nourriture y tombait et disparaissait, ne créant même pas une petite pression à l'intérieur de lui, et ce, même les fois où Matt exagérait sur les desserts les plus sucrés. Il n'avait pas de fond, comme on dit. Matt Wallace pouvait, à lui seul, engloutir plus de nourriture qu'une famille reconsituée sans même ressentir un petit malaise. Le pire, c'était qu'il n'était pas gros. Il avait une carrure moyenne et une musculature intéressante, mais très peu de gras logeait sur son corps. Bien sûr, il courait et s'entraînait, ce qui expliquait sa grande forme. Cependant, quand on le voyait dévorer l'équivalent d'un troupeau d'antilopes, son tour de taille des plus corrects restait un mystère égal à celui de l'oeuf et de la poule.

Donc, Matt n'avait pas faim. Il était trop subjugué par la beauté de celle qu'il aimait. Il en avait même oublié, lors du bal, de se jeter à corps perdu dans le buffet, lequel n'aurait pas pu trouver meilleur homme pour l'honnorer. L'avocat aurait mangé de tout, en quantité industrielle. Seulement, ce soir-là, son ventre était passé après son coeur et ce dernier n'avait rien à faire du buffet.

-Quelqu'un s'est fâché on dirrait bien... Domage, elles sont magnifiques. Il y a une fille qui ne sait pas ce qu'elle a manqué!

Matt rougit légèrement. Pendant une seconde, il eut l'impression que Gabrielle avait tout deviné, mais il se raisonna vite: c'était impossible. Seulement... Il y avait eu ce fichu pétale. S'il fallait qu'elle fasse le lien, il aurait l'air d'un beau con, carrément. Matt se réfugia donc dans l'humour, espérant démontrer que ces fleurs n'avaient aucune importance pour lui.

-Tu te serais vue, à danser avec moi, les épines plantées dans les...

Il réalisa quelle obscénité il allait dire et, rapidement, il trouva autre chose, alors que ses joues se teintaient de la même couleur que les fleurs.

-...bras!?

La cassure, dans la phrase, était évidente. Matt espérait seulement que Gab fasse comme si elle ne la remarquait pas...

Gab enlaça Matt et il fondit, comme les chocolats qu'il aimait tant manger jusqu'à voir le fond de la boîte.

-Si tu crois que je vais passer ma nuit sans toi, tu te mets un doigt et même toute une main dans l'oeil.

Et elle l'embrassa. Les mains de Gab sur le corps de Matt le tuaient lentement, merveilleusement. Il entendit le dévlic caractéristique de la porte qui se déverrouillait et, sans réfléchir, il attira la jeune femme à l'intérieur de sa chambre. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pas... Matt referma la porte du revers de la main en continuant d'embrasser Gab. Puis, il continua sa route vers son lit, manquant d'écraser une Clarence qui, fort perturbée, courrut se cacher derrière un meuble quelconque. L'avocat ne remarqua rien, trop concentré sur cette sensation qui l'envahissait alors que la femme qu'il aimait lui manifestait son désir. L'impression d'enfin vivre.

Quelque chose de bien étrange se produit lorsque je mentionnai les fleurs : Matt rougit. Quelque chose clochait dans cette situation et je n’arrivais sérieusement pas a mettre le doigt dessus… mais soudain, une image me revint en mémoire : Matt qui balayait négligemment un pétale tout aussi rouges que ces fleurs jonchant le sol. Un déclic se fit presqu’entendre dans ma tête… Ces fleurs-là, elles étaient pour moi. Pourquoi, donc, Matt les avait-il jetées sur le sol avant d’arriver au bal? Nous étions pourtant en excellents termes avant le bal ! Je lui lançai un regard plus qu’interrogateur. Je dus avouer que… même si sa manœuvre avait été avortée (par lui-même) je trouvais quand même le geste vraiment mignon… surtout venant de lui ! Alors, un petit sourire moqueur aux lèvres je le regardai du coin de l’œil.

-Merci quand même.

Il sembla vite vouloir se reprendre… en me faisant rire. Ah mon Matt…

-Tu te serais vue, à danser avec moi, les épines plantées dans les... bras!?

En coupant sa phrase, il devint si rouge que je crus qu’il exploserait. Il n’avait pourtant pas l’habitude de se priver d’imbécilité dans le genre, avec moi! Pauvre Matt…. Je le soupçonnais déjà d’avoir peur d’être un mauvais amoureux. À sa réplique, donc, j’éclatai de rire. Rire avec Matt était devenu presqu’un rituel, pour moi. Il disait toujours les plus grandes débilités lorsqu’il était avec moi. Le voir ainsi laissait peine à croire qu’il était l’un des meilleurs avocats qu’on ait vus. Pourtant, moi je savais qu’il était le meilleur… comme je ne doutais pas qu’il serait le meilleur… dans tout! (Vous voyez?) Il n’y avait aucun doute, je le sentais. Il n’avait jamais voulu me parler de son passé amoureux, mais j’étais certaine qu’il en avait un. Sinon il m’aurait simplement dit qu’il n’existait pas.

-Pfff!! Gros pervers! Tu aurais été le premier à vouloir les enlever! Peu importe l’endroit !!

Sur ces mots, j’avais attrapé son bras et nous avions poursuivi notre chemin. J’avais bien l’intention de faire en sorte que la soirée se finisse comme je l’avais prévue. Si j’avais su comme j’avais tort…

Une fois la porte ouverte, il répondit très positivement (et mentalement, ET physiquement) à mes *avances*. Il me traîna à l’intérieur et ferma rapidement la porte. Si ma bouche n’avait pas été nouée à la sienne, je lui aurais dit qu’il s’agissait là d’une excellente initiative. Malheureusement pour cette réplique qui ne verrait jamais le jour, je ne mettrais pas fin à ce baiser merveilleux pour elle. Elle pouvait aller voir ailleurs. Lorsque nous étions entrés dans la chambre, je m’étais empressée d’enlever le veston de Matt, il nuisait à la situation… un peu comme tous nos vêtements, mais le reste viendrait plus tard. Une fois à la hauteur du lit, je le poussai lentement pour qu’il tombe sur le dos et je m’installai sur lui pour ensuite l’embrasser passionnément. Doucement, amoureusement, je commençai à déboutonner la chemise blanche de mon avocat magnifique tout en embrassant son cou… follement et en lui enlevant sensuellement sa cravate. Une fois la chemise déboutonnée, je pris un temps pour le regarder… et ensuite passer mes mains sur son corps (!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!). Il était tellement magnifique que j’en eu presqu’un orgasme sur place. Ses muscles était présents en quantité parfaite… m’être laissée allée à mes pulsions, j’aurais embrassé chaque parcelle de cette perfection… mais je me retins… Je me contentai de seulement le caresser doucement en ayant l'impression de toucher au corps d'un dieu grec... du moins... pour l’instant. Je plantai mon regard bleu dans le sien, vert et magnifique, un regard à la fois incrédule et émerveillé.

-T’es… t’es tellement BEAU!!! T’es PARFAIT! C’est incroyable…

Sur ces mots, je l’embrassai avec une passion indescriptible. Je tentai de faire un mouvement pour me débarrasser de la chemise pour ensuite coller mon corps sur celui de mon amoureux. Amoureux… ce mot sonnait drôle dans ma bouche... ou dans ma tête. Surtout précédé du déterminant *Mon*. Là où je trouvais un hic… c’était le fait de faire l’amour… chose que je n’avais jamais fait, en soi. Non… jamais je n’avais mis une seul once d’amour dans mes relations sexuelles… Je ne savais pas trop comment m’y prendre, donc. Mais j’avais le pressentiment que tout irait bien… Tout allait toujours bien avec Matt. La tête près de son oreille, j’en profitai pour y murmurer quelque chose.

-Je t’aime tellement.

[Pas verts: bruns-verts. Wink

]

-Merci quand même.

Sortir avec une blonde n'impliquait en rien de passer pour le plus intelligent du couple. Matt en était la preuve ce soir-là. Il venait encore de se faire avoir: Gab avait tout deviné pour les fleurs. *Nul, nul, nul...* Heureusement, elle semblait se moquer seulement un peu de lui. Elle aurait pu en profiter pour s'amuser ouvertement, rire de lui, quoi. Mais non! La belle jeune femme s'était contenté d'un regard. De plus, ce dernier n'avait rien d'accusateur; il était simplement moqueur. L'avocat n'aurait donc pas besoin d'aller se cacher sous son lit, dans sa chambre, en poussant un meuble devant la porte. Il devrait se contenter de rougir stupidement sous le regard amusé de celle qui, finalement, aurait adoré recevoir les fleurs qu'il avait abandonnées un peu avant le bal.

-De rien, ça m'a fait plaisir.

L'humour imbécile, toujours lui. Dans le cas de pathétisme avoué, comme à ce moment-là, il était le principal allié de Matt. Il lui permettait de ne pas avoir l'air trop con, car il donnait l'impression qu'il le faisait exprès. Comme dit ma mère: « Un fou qui sait qu'il est fou est bien moins fou qu'un fou qui ne sait pas qu'il est fou. » C'était la solution idéale pour se sortir d'une situation un peu (ou beaucoup?) honteuse.

-Pfff!! Gros pervers! Tu aurais été le premier à vouloir les enlever! Peu importe l’endroit !!

Il avait voulu se retenir un peu, mais puisque Gab en rajoutait...Il ne se gênerait pas.

-Naturellement! Je ne voudrais pas qu'ils dégonf...que tu aies mal!

Il avait volontairement coupé la fin de sa phrase avec une absence totale de subtilité. Son visage s'était empreint d'un air parfaitement joyeux, satisfait et espiègle. Matt Wallace adorait dire des stupidités, surtout lorsqu'elles étaient obscènes.

Matt n'était pas timide. Toutefois, Gab lui semblait être un peu plus entreprenante que lui, surtout lorsqu'elle le poussa sur le lit et qu'elle déboutonna sa chemise. Il n'allait certainement pas s'en plaindre. Il aurait même préféré qu'elle lui arrache tous ses vêtements encore plus rapidement. Il défaillit presque alors que les mains de la belle s'attardaient sur son torse.

-T’es… t’es tellement BEAU!!! T’es PARFAIT! C’est incroyable…

L'avocat leva un sourcil. (Le droit, naturellement, mais nous ne nous attarderons pas sur ce sujet.) Doucement, il mit fin au baiser que Gabrielle lui donnait.

-Je sais bien; c'est pour ça qu'on est faits pour aller ensemble. Tu es la plus magnifique et...

*J'ai bien envie de voir à quel point...* Le baiser reprit donc, avec tout autant de passion. La chemise fut abandonnée et Matt ne fut pas triste pour elle. Il trouva seulement que la robe de Gabrielle lui ferait une compagnie fort intéressante et il entreprit de trouver comment l'enlever. Son instinct lui fit chercher une fermeture éclair qu'il trouva dans le dos de la jeune femme. Il la descendit donc...de deux centimètres. *La salope...elle est coincée!* Toujours sans cesser d'embrasser sa femme de rêves, l'avocat maltraitait la fermeture éclair qui ne voulait pas coopérer. Soudain, joie et allégresse, la récalcitrante fermeture accepta de coopérer et elle descendit complètement. C'est le moment que choisit Gab pour parler.

-Je t’aime tellement.

-Je t'aime aussi.

Matt embrassa Gab avec encore plus de passion, la serrant contre lui tout en essayant de se débarrasser de sa robe. Celle-ci finit par rejoindre la chemise et l'avocat put admirer un corps magnifique dans un ensemble de sous-vêtements assez festif: rouges et brillants, les sous-vêtements de la jeune femme représentaient bien l'esprit des fêtes. Étrangement, Matt ne les détesta pas, même s'ils brillaient. Luttant contre l'envie pressante de les arracher, puisque qu'il voulait tout de même faire durer le plaisir, le jeune homme revint à la bouche de Gab, non sans avoir erré dans son cou, et il la fit rouler pour ainsi se retrouver sur elle. Matt avait l'impression d'être gagné par un étourdissement tellement ses sens disjonctaient à cause de cette proximité presque trop agréable.

-De rien, ça m'a fait plaisir.

Rire assuré. Je l’embrassai sur la joue en attendant la prochaine imbécilité qu’il me sortirait. Je ne regrettais pas mon choix de mâle. Si je devais passer ma vie à rire ainsi, j’acceptais volontiers. Mais je continuais à me demander pourquoi ces fleurs ne s’étaient pas rendues à destinataire. Qu’est-ce qui l’avait poussé à les laisser là alors qu’il était presqu’arrivé à destination. Repenser au début de la soirée me fit réaliser à quel point tout avait changé. Au début de la soirée, j’étais triste et je n’avais pas particulièrement envie de me rendre au bal… si ce n’était que je m’y rendais avec Matt. Au début de cette même soirée, je m’étais jurée de ne jamais dire à Matt que je l’aimais pour ne pas compromettre notre amitié. Pourtant, à l’instant, je tenais sa main et je l’avais embrassé au moins trois fois. Je lui avait même dit à quel point je l’aimais. Situation des plus étranges, je devais l’avouer.

-Naturellement! Je ne voudrais pas qu'ils dégonf...que tu aies mal!

Je frappai amicalement son bras (pas trop fort, histoire de ne pas fracasser tous les os de ma main sur son muscle..) comme je le faisais souvent lorsqu’on faisait semblant de se battre. Parce que oui, notre grande maturité nous amenait souvent à nous battre ainsi… et devinez donc qui perdait tout le temps? Moi, ici présente. Essayez donc, quand vous êtes un nain, de battre un homme au corps d’athlète!! Vous ne ferez pas mieux, je peux vous l’assurer.

-On sait bien, ils ne sont certainement pas assez gros pour toi! Alors, il faudrait pas qu’ils rapetissent!! Espèce d’homme!

Je lui fis une grimace amusée.

Chaque baiser partagé avec Matt me rendait encore plus folle de lui. J’avais l’impression d’être en feu. J’étais totalement étourdie par la passion. Sentir la chaleur de son corps, à moitié nu, contre le mien, même encore habillé, me faisait tellement de bien… un bien que je n’avais jamais connu avant. Pour la première fois, j’avais un vrai plaisir à faire ce que j’étais en train de faire. Doucement, il éloigna sa bouche de la mienne et je grognai de mécontentement.

-Je sais bien; c'est pour ça qu'on est faits pour aller ensemble. Tu es la plus magnifique et...

Cette phrase me sonna une cloche. Je ressentis pour la première fois de ma vie, un certain stress, une pudeur, peut-être? à me montrer. Pourquoi? Je ne pouvais pas particulièrement l’expliquer…. Je ne m’étais seulement jamais attardée à l’avis que les hommes avec qui je couchais avaient sur mon corps… Tout simplement parce que je me foutais d’eux au plus haut point… il ne s’agissait que de mon plaisir, avec eux. Pourtant, avec Matt, j’avais peur qu’il soit déçu… qu’il s’attende à mieux. Imbécile de ma part? Totalement… mais c’était une chose que je ne pouvais pas empêcher… son opinion me tenait beaucoup trop à cœur… mais seulement la sienne. Donc, lorsque je sentis ses mains se battre avec la fermeture éclaire de ma robe, je ne pus empêcher mes joues de devenir écarlates.

-Je t’aime aussi.

L’entendre à nouveau me remplit d’une joie telle que je me mis à sourire tout en l’embrassant. Mes mains caressèrent doucement ses beaux cheveux alors qu’il me serrait contre lui et faisait doucement glisser ma robe de mon corps… Sensation délicieuse. Je me retrouvai alors en sous-vêtements, sur Matt qui, lui, était torse nu. Et une fois de plus, je me rappelai m’être promis, au début de la soirée, de ne jamais lui dire que je l’aimais. Chaque toucher, chaque caresse de sa part sur ma peau m’électrifiait délicieusement. Alors que sa bouche s’arrêtait dans mon cou, je crus mourir tant la sensation était merveilleuse. J’en perdis ce qui me restait de force et de contrôle et je m’abandonnai à lui. C’est alors qu’il sembla décider qu’on échangeait les rôles et en moins de temps qu’il ne faut pour y penser, je me retrouvai sur le dos et lui, sur moi. Je lui fis un doux sourire alors que nos regards se croisaient. Je passai à nouveau mes mains dans ses cheveux avant de les faire courir sur son BEAU (!!!!) dos et même jusqu’à ses fesses. Ce qui me gênait dans cette situation, c’était le fait que le bouton de ses pantalons m’était difficilement accessible. Je tentai néanmoins de l’atteindre, non pas sans difficulté.

Avec tout ça, je n’avais pas vu venir la chose… L’horrible chose. J’aurais pourtant du y penser… ET choisir MA chambre pour nos activités… loin de CLARENCE. En fait, j’étais loin de me douter qu’elle était assez intelligente pour comprendre ce qui se passait. Incognito, elle s’était glissée près de nous. Je ne fis le lien que trop tard, alors que je sentais sa truffe froide sur mon flanc gauche… je ne la sentis pas longtemps. Une douleur très TRÈS vive pris aussitôt sa place… puis une autre et une autre… Je ne croyais pas qu’un chat pouvait mordre aussi fort!! Lorsque les petites et atroces dents de Clarence transpercèrent ma peau, je réagis aussitôt, brisant toute la magie et la beauté du moment. Je sursautai de façon incroyable pour porter rapidement ma main sur la blessure, faisant ainsi fuir le monstre.

-Aye! AYE!!!!!!!!!!!!!

Je me cognai à Matt en sursautant et en regardant ma main, je me rendis compte que je saignais…

-Ah non Matt… je vais tacher ton lit…

La blessure brulait… Je voulais détruire le chat et en faire un coussin… Imbécilement, les larmes me montèrent aux yeux tellement tout venait d’être foutu en l’air.

Matt était fort heureux que Gab ne lui demande pas trop d'explications sur les maudites fleurs. Il se voyait mal lui expliquer tout son questionnement psychologique pour arriver à la conclusion que lui offrir le bouquet suffirait à se donner le titre officiel de gros con lourd et quétaine (comme on dit, en latin). Déjà, il regrettait un peu son emportement contre les roses qui, au fond, ne lui avaient rien fait. Elles ne s'étaient en rien montrées hostiles ou méchantes envers lui. Elles ne l'avaient pas attaqué ou insulté. L'avocat s'était chargé tout seul de la tâche de se traiter mentalement de plusieurs noms pas trop jolis. Les fleurs n'avaient été qu'une excuse pour passer sa nervosité quelque part. Effectivement, annoncer à sa meilleure amie qu'on l'aimait n'était pas l'activité rêvée pour se détendre. On risquait de tout perdre dans le mince espoir de tout gagner. Alors, si on avait un bouquet de fleurs quelconque sur lequel se venger... Pourquoi s'en empêcher? De pauvres roses se faisaient alors abandonner, comme on craignait de l'être soi-même.

-On sait bien, ils ne sont certainement pas assez gros pour toi! Alors, il faudrait pas qu’ils rapetissent!! Espèce d’homme!

-WOH! Ils sont par-faits!

La réponse avait fusé toute seule, sans même que le cerveau de Matt dicte à sa bouche de se calmer un peu. Il fallait dire que les poitrines étaient un sujet qui le passionnait.

-Je ne sais pas ce que vous avez, vous, les filles, avec vos seins... Petits ou gros, tant que vous en avez et qu'ils sont à peu près ronds... C'est parfait pour nous!

C'était bien Matt, ce mélange d'humour immature et de sincérité désarmante. Il pensait bien ce qu'il venait de dire. Pour lui, chaque poitrine (ou presque!) pouvait avoir son charme. Cependant, des seins inexistants, pointus ou regardant désespérément vers le sol avec un air déprimé le tentaient moins. Pour les autres, toutefois... Il ne souhaitait pas que chaque femme porte du bonnet DD et que les A soient bannis. La diversité lui plaisait et il aimait bien l'observer, si vous voyez de quoi il est ici question...

Matt était un homme; il oubliait donc de réfléchir quand un corps féminin se collait sur le sien. C'est pourquoi il ne pensait pas à son tigre enragé miniature et duveteux alors qu'il entrainait Gab vers le lit, lui enlevait sa robe, l'embrassait...

-Aye! AYE!!!!!!!!!!!!!

Gab avait sursauté, tuant presque ce pauvre Matt qui ne comprenait pas ce qu'il avait fait de mal. L'avait-il écrasée? Après tout, Gabrielle était minuscule à côté de lui... L'avocat se sentit très, TRÈS, mal en songeant qu'il venait peut-être de gâcher le moment. C'est lorsqu'il vit le futur coussin passer sous ses yeux en courant se cacher derrière un meuble qu'il commença à comprendre.

-Ah non Matt… je vais tacher ton lit…

-Je ferai de cet animal un joli manteau que tu porteras tout le reste de l'hiver.

En soupirant (de rage?), Matt se leva et revint avec une petite serviette qu'il déposa doucement sur les morsures qui avaient osé abîmer sa douce.

-Est-ce que ça te fait très mal?

Grands yeux presque luisants. Et si elle le détestait d'avoir un animal aussi vorace?

-WOH! Ils sont par-faits!

Matt me pris carrément au dépourvu. Ma bouche s’entrouvrit un peu et je ne suis pas quoi dire tout de suite. En fait, c’était probablement la première fois que Matt commentait ouvertement un élément de mon corps. En effet, j’avais remarqué des regards, mais jamais il n’avait concrétisé tout ça. D’autant plus que mes seins étaient, pour une grande partie des hommes, un élément… et à peu près le seul à retravailler sur mon corps. J’étais, en effet, loin du DD. Donc, lorsque j’avais mentionné ma réplique, il s’agissait tout simplement d’une totale acceptation de ce que j’étais.

-Je…euh… merci?

Que dire d’autre? Quelque part, cette remarque me faisait vraiment très plaisir… Il ne se passa pas une seconde de plus avant que Matt reparte sur sa lancé.

-Je ne sais pas ce que vous avez, vous, les filles, avec vos seins... Petits ou gros, tant que vous en avez et qu'ils sont à peu près ronds... C'est parfait pour nous!

Le nous était peut-être mal utilisé dans cette phrase. Ce n’était pas le cas de la plupart des hommes que j’avais rencontré. Premièrement, au bar de danseuses, cela ne m’avantageait pas particulièrement à côté de celles qui avaient d’immenses seins refaits. Puis, comme mentionné auparavant, j’avais eu plus d’une fois des remarques à cet effet. Je m’en foutais éperdument, puisque ces hommes n’avaient aucune importance pour moi et que j’ai toujours su que le reste de mon corps était magnifique aux yeux de pratiquement tous.

-Ce n’est pas le cas de tout le monde… crois-moi, je sais de quoi je parle. Ça et le fait que je ne sois pas grande, je me le suis fais reprocher plus d’une fois.

Le fait d’être dans les bras de Matt, ses caresses, ses baisers, tout ça m’avait, l’espace de tout ce temps, fait oublier totalement la réalité qui, malgré la douleur qu’elle pouvait amener, était bien plus belle maintenant que je l’avais pour moi. Même l’immonde monstre poilu m’était sorti de la tête. Dans ce cas précis, il ne s’agissait pas nécessairement d’un avantage puisque lorsque j’y pensais, je pouvais tout au moins me méfier de ses attaques surprises. Toutefois, celle-là me pris totalement au dépourvu… et elle fut probablement la pire de toutes celles qu’elle m’avait infligée depuis que je la connaissais. Horrible HORRIBLE Clarence. Lorsque je sursautai, Matt sembla devenir presque blanc tant il semblait mal. On aurait dit qu’il cherchait la raison pour laquelle j’avais autant crié. Clarence s’était vite sauvée loin de nous, allant se cacher derrière un meuble dont j’ignorais l’emplacement puisque j’étais occupée à ne pas tacher le lit de Matt de mon sang.

-Je ferai de cet animal un joli manteau que tu porteras tout le reste de l'hiver.

Une fois de plus, il me prit au dépourvu. Au nombre de fois où une telle chose s’était produite, jamais Matt n’avait menacé Clarence de mort… et jamais je ne l’avais vu aussi frustré envers elle. Le regardai se lever et se diriger vers la salle de bain où il disparu un instant pour revenir avec une serviette qu’il mit doucement sur ma blessure. Je grimaçai au contact de la serviette sur ma peau pratiquement lacérée. Ce chat était fou! Comment une si petite bête pouvait être responsable de cela!? Je levai les yeux vers Matt en essuya une pauvre larme de rage qui avait osé s’échapper de mes yeux. Je mis délicatement ma main sur la sienne, celle qui tenait le serviette et la caressai doucement. Il était mignon de faire tout ça…

-Est-ce que ça te fait très mal?

*Mens Gab, MENS!*

-Non non… ça va, c’est juste pas très agréable…

Involontairement, je grimaçai à nouveau. La morsure brulait beaucoup, tout notre beau moment avait été gâché à cause des… caprices imbéciles d’un chat fou, j’avais froid et j’étais fatiguée, mais j’avais Matt à mes côtés. Je lui sourie doucement.

-T’es tellement merveilleux…

Alors, mes yeux descendirent sur la blessure, nouvelle voisine de la cicatrice énorme et encore bien trop fraîche que l'on pouvait observer sur mon ventre... Cicatrice du *trou* qui avait servi à sortir mon fils de moi.

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